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Ateliers de Débitage de

Nideck Kleineck 4 

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Stratigraphie du sondage 1, secteur a, de Kleineck 1998

(environ 2 m de longueur sur 30 à 80 cm de hauteur)
(1) : horizon de surface 12 à 15 cm d'épaisseur composé essentiellement d'humus à blocs de rhyolites et de débris végétaux. Lui succède un horizon de 30 cm d'épaisseur, niveau à terre sombre et blocs de rhyolite claire de petite taille. On y trouve des éclats de taille et quelques nucléus.
(2) : niveau archéologique (sol, nucleus, débris). Horizon de faible épaisseur, de 5 à 8 cm. Couche de terre plus claire, compacte et beaucoup plus fine que dans le niveau précédent. Le matériel lithique est abondant avec des éléments de débitage (éclats, fragments) et blocs nucléïformes (12 à 20 cm) présentant des traces de débitage. Quelques outils caractéristiques : racloirs partiels et denticulés.
(S) : Substrat composé de blocs de rhyolite très fissurées en surface. Surface sub-structurale du toit de la nappe de rhyolites beiges (fentes de rétraction de la roche, surface de fluidalité, diaclasage). Les rhyolites hyper-siliceuses claires se présentent sous forme de petits bancs réguliers de 1 à 2 m de puissance. Le débit partage régulièrement les affleurements rocheux en blocs polygonaux imbriqués à forme de prismes irréguliers épais de 5 à 20 cm et à faces montrant des ondulations ou cannelures (diaclasage tridirectionnel donnant un front de taille à débit prismatique).

L'industrie spécifique de Nideck-Kleineck

Les caractéristiques morphologiques des blocs de rhyolite impliquent des contraintes physiques auxquelles les tailleurs doivent répondre. Ainsi deux schémas opératoires ont été utilisés à Nideck Kleineck, en fonction des angles, sur les bords des blocs débités, rencontrés entre face exploitée et face portant les plan de frappe (angle de chasse). Lorsque, en moyenne, ceux-ci se situent entre 50 et 60°, le débitage va être de type Discoïde, avec des séries d'enlèvements centripètes, sur une ou deux faces, rarement sur la totalité du périmètre du bloc. Généralement, seuls trois bords se prêtent à ce type d'exploitation. Les éclats obtenus sont généralement courts et longs.

- Eclats courts et larges, pointes pseudo-Levallois caractéristiques du débitage Discoïde sur rhyolites beige crème de Nideck Kleineck. Les arêtes sont tranchantes, on observe des conchoïdes de percussion. Au niveau de la roche ressortent des enclaves énallogènes brunes à grises.

- Lame épaisse taillée sur nucleus allongé (2 fois plus long que large).
- Détail d'un nucleus discoïde sub-circulaire. L'alternance des enlèvements sur les deux faces dessine une arête sinueuse bien visible.

Certains éclats sont des pointes pseudo-Levallois. Lorsque l'angle se situe entre 70 et 80°, le tailleur va extraire des produits laminaires le long des arêtes rectilignes provenant des plan de fissuration, le nucleus prenant une morphologie prismatique à débitage unipolaire semi-tournant.
A partir de ces deux concepts de base, les tailleurs vont adapter leurs méthodes en fonction des variantes propres à chaque bloc. Il est d'ailleurs à noter, dans l'état actuel des observations, que les deux schémas, discoïde et prismatique semblent coexister sur certains nucleus, représentant non pas deux exploitations simultanées mais successives d'un même bloc.
Les éclats montrent souvent un talon épais lisse ou naturel. Toutefois certains blocs débités présentent parfois une préparation du plan de frappe qui se retrouve sur les talons facettés de quelques éclats.

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